25 septembre 2016
Depuis mon enfance, je souhaite être généraliste, par opposition à spécialiste. D’aussi loin que je me souvienne, je suis habitée par la conscience que n’ayant qu’une vie, je veux faire le plus de choses possible et pour une maximum d’entre elles, ne les faire qu’une fois (par marque de temps). Hier, j’ai ajouté à ma liste des choses vécues une fois pour toute dans ma vie un concert de trombones (l’ajout poétique, en partenariat avec la Société littéraire de Laval, était là en bonus).
Certes, la qualité de la poésie de Patrick Coppens, le choix du répertoire musical et le talent pédagogique du sympathique Alain Trudel, formant un excellent quatuor avec les trois trombonistes de son orchestre (OSL), sont des évidences réjouissantes. Ce qui l’est moins et mérite d’être souligné, c’est le caractère unique de ce bel après-après.
Qui a déjà assisté à un concert de trombones? Aucune des personnes que j’ai interrogées à la chapelle du Mont-de-La-Salle après la performance. Bon! je n’ai pas questionné les quelque deux cents auditeurs présents, mais une bonne quarantaine. J’ai demandé à chacun s’il avait conscience d’avoir participé à une chose unique, qu’il n’avait pas vécu auparavant et qu’il ne revivrait probablement jamais. Des yeux se sont allumés, des sourires ont éclairés des visages. Ce que nous venions de vivre prenait une couleur encore plus vive : nous étions des privilégiés et tant pis pour les absents!