Pub pernicieuse VS club de lecture

2 septembre 2016

Que préférez-vous ? Vous ennuyer à parler d’un livre que personne n’a lu ou rigoler avec vos copines en vous gavant de croustilles mexicaines ?  Absurde ? Il y a quelque part une agence de publicité mal inspirée qui a vendu cette alternative pernicieuse à un client ignare.

Je vous résume la pub : une belle fille arrive la dernière à son club de lecture. Ses copines ont déjà empilé leur livre sur une table, à l’écart du groupe. La nouvelle venue ajoute le sien sur le dessus de la pile. Un narrateur omniscient lui fait comprendre qu’elle n’a pas à se sentir coupable de ne pas l’avoir lu, et l’image nous démontre clairement que c’est aussi le cas des autres belles filles. Qu’à cela ne tienne! la soirée sera ainsi plus agréable : pas de discussion intellectuelle, mais tout plein de bavardage insipide autour d’un grand bol de croustilles mexicaines et sa salsa!

Comme dit ma fille à moi : «Quand tu t’inscris à un club de lecture, c’est que tu es intéressé à la lecture.» Et moi d’ajouter : «Et si tu as le corps de ces filles-là, ce genre de collation ne fait pas partie de ton régime alimentaire.» Quelle pub doublement pernicieuse!

La Société littéraire de Laval n’a pas, comme tel, un club de lecture, mais elle lance régulièrement des appels à contribution pour son périodique ENTREVOUS, qui ont pour point de départ un livre qu’on invite à lire dans le but précis d’alimenter un article ou une activité de la programmation. Ainsi, les livres à lire et commenter dans les prochains mois (certains jumelés à mon ciné-club maison et/ou à une sortie au théâtre, à une promenade littéraire dans un lieu de mémoire, à un café littéraire, etc.) sont : Intouchables de Philippe Pozzo di Borgo, Notes de chevet de Sei Shonagon, l’oeuvre d’Anne Hébert, Mrs Dalloway de Virginia Wolf, Les heures de Michael Cunningham, Odette Toulemonde et autres histoires et Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, d’Eric-Emmanuel Schmitt, La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay, Journal d’une étudiant en histoire de l’art de Maxime-Olivier Moutier, La bibliothèque, la nuit d’Alberto Manguel, etc.

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Citation de Moutier, sur l’image : «Une chance que la beauté existe. Heureusement que l’art est partout.»

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